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Le zinc, croissance et régénération

Le zinc, croissance et régénération

Diabolisé pour son appartenance au groupe des métaux lourds connus pour la sévérité des intoxications qu’ils occasionnent, le zinc est un oligoélément pourtant indispensable à l’homme. Selon une étude réalisée en France, 80 % de la population n’en aurait pas un apport journalier suffisant. Quand on sait que seuls 15 à 40 % du zinc alimentaire passe la barrière intestinale, on comprend que les états de carence et de subcarence soient fréquents et leurs répercussions multiples. Notre organisme contient environ 2 grammes de zinc, majoritairement à l’intérieur des cellules osseuses et musculaires, mais aussi dans d’autres cellules connaissant un renouvellement rapide comme celles du foie, des intestins, de la peau et des phanères (ongles, cheveux). Seul 0,1 % du zinc corporel est circulant dans notre sang, ce qui explique que les tests sanguins ne soient pas des indicateurs fiables de carence.

Croissez et multipliez…

S’il participe à des processus aussi importants que la prévention du stress oxydatif, le maintien de l’équilibre acido-basique ou encore le métabolisme des acides gras, le rôle majeur du zinc est sans doute celui de collaborer à la synthèse de notre ADN et de nos protéines. On estime à plus de 200 les enzymes cellulaires dont le fonctionnement serait dépendant de cet oligoélément ! Une carence va donc affecter tous les tissus en construction ou se renouvelant fréquemment ! C’est ainsi qu’un manque chez la femme durant la grossesse peut avoir de graves conséquences sur le développement du fœtus, principalement au niveau cérébral et accroître le risque de fausse couche. D’une manière générale, partout où les cellules se divisent activement et rapidement, des troubles apparaîtront tels que fragilité intestinale, osseuse (l’os est en constant remaniement), stérilité par manque ou anomalie des spermatozoïdes, déficience immunitaire (moindre production de globules blancs) ou encore troubles de la cicatrisation. Le zinc intervenant également dans la fonction hormonale, des dysfonctionnements surrénaliens, thyroïdiens, mais surtout des troubles de la fertilité, tant masculine que féminine, sont associés à sa carence. C’est donc tout le cycle de la vie depuis la conception qui peut se trouver enrayé !

Chute de cheveux !

Nos ongles, nos cheveux et notre peau se renouvellent en permanence. Cheveux cassants et affinés, ongles dédoublés, cassants, et tachetés de blanc ainsi qu’une peau sèche sont donc le premier signe d’alerte d’une carence en zinc ! Ces signes apparaîtront d’autant plus facilement chez les les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants en croissance et les personnes âgées. Une alimentation riche en fibres, en phytates (céréales complètes), en produits laitiers, en alcool et en café risque également d’aggraver le manque !

Les sources

L’apport journalier en zinc devrait avoisiner 14 mg pour un homme, 12 mg pour une femme et 2 à 5 mg pour un enfant, selon l’âge. Le zinc d’origine végétale ayant tendance à être piégé par les fibres, celui de sources animales serait près de 4 fois plus biodisponible ! Ce sont les huîtres qui en renferment le plus avec environ 16 mg/100 g ! Mais le foie de veau, le bœuf, le jaune d’œuf, les poissons gras ou encore les légumineuses et les noix en apportent également. En cas de carence avérée, une supplémentation d’au moins 3 mois sera envisagée sous forme de sels (tels le picolinate), mais ne devrait pas dépasser 40 mg/j en zinc élément sous peine de causer des troubles digestifs et rénaux. 

Autotest

Un test simple pour détecter une carence en zinc : faire préparer en pharmacie une solution à 0,1 % en sulfate de zinc dans l’eau distillée. À 1h au moins de tout repas, boisson ou cigarette, en faire circuler une gorgée dans la bouche pendant 10 secondes. Si le goût semble métallique, votre statut en zinc est probablement correct. Si vous ne sentez que le goût de l’eau, il est fort probable qu’une carence existe. En cas de supplémentation, attention à interrompre la prise durant un épisode infectieux, car les bactéries et virus en bénéficieraient eux aussi ! Mieux vaut éviter de leur servir un facteur de croissance sur un plateau, qu’il soit d’argent… ou de zinc !


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