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Dangers du cholestérol, mythe ou réalité ?

Dangers du cholestérol, mythe ou réalité ?

Le corps médical certifie qu’il est nécessaire voire indispensable de faire baisser un taux de cholestérol sanguin trop élevé a n d’éviter l’infarctus du myocarde. Cette pathologie qui est la premièrecause de mortalité dans nos sociétés occidentales, résulte de l’obstruction d’une artère par un caillot sanguin privant ainsi le muscle cardiaque de l’oxygène nécessaire à sa contraction.

Réputation surfaite

Si ce processus touche essentiellement les artères coronaires, celles qui entourent le coeur, il peut aussi atteindre les artères cérébrales pour causer un accident vasculaire cérébral obstructif (AVC ischémique) pouvant provoquer des séquelles comme la paralysie ou la mort. Les AVC constituent la première cause de handicap chez les adultes. Or ,depuis peu, un nombre croissant de chercheurs et de scientifiques indépendants affirment haut et fort qu’un taux même élevé de cholestérol n’intervient que de façon mineure, voire même pas du tout, dans l’étiologie des maladies cardiovasculaires dites obstructives(1). Bien que très controversés par un certain système médical, leurs arguments solidement étayés sur le plan scientifique méritent d’être connus et approfondis.

Lipide fondamental

Le cholestérol, loin d’être un poison, n’est rien d’autre qu’un lipide de la famille des stérols, naturellement présent dans chacune des cellules de notre corps. Les trois-quarts de sa production sont fabriqués par le foie. S’il représente au total 2% de notre masse corporelle, c’est le cerveau qui en est le plus abondamment pourvu (25% du cholestérol total). Un déficit en cholestérol cérébral augmente d’ailleurs considérablement les risques de dépression nerveuse, et de troubles de la mémoire. Selon le professeur Frank Pfrieger du Centre de Neurochimie de Strasbourg, le cholestérol intervenant dans la formation et le renouvellement des synapses (connexions entre neurones), joue un rôle fondamental dans l’apprentissage de la mémoire. Comme c’est un précurseur des acides et des sels biliaires, il favorise la digestion des graisses comme les indispensables oméga-3aux effets neuro et cardio- protecteurs. À cet égard, un effondrement des taux de cholestérol constitue

un marqueur de l’insuffisance des fonctions hépatiques. C’est le cholestérol présent dans la peau et sous l’action du soleil qui se transforme en vitamine D, prévenant la décalcification et l’ostéoporose, mais aussi l’apparition de certains types de cancers comme ceux du sein, du pancréas et du côlon(2). Il est aussi intéressant d’observer que l’on comptabilise davantage de cancers chez les patients sous médicaments hypocholestérolémiants (statines).

Maladies cardio-vasculaires ?

Les observations scientifiques montrent que pour 75% des patients ayant subi une crise cardiaque, leur taux de cholestérol ne dépasse pas les normes établies. Plus encore, dans de très nombreuses études, un taux bas de cholestérol est associé à une espérance de vie plus courte après 65 ans. Une étude du Département de Médecine Cardiovasculaire de l’Université de Yale a conclu que les personnes âgées ayant peu de cholestérol meurent deux fois plus souvent de crise cardiaque que celles ayant beaucoup de cholestérol. Cerise sur le gâteau, une étude publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet en arrive à la conclusion qu’un taux élevé de cholestérol diminue le risque de décès toutes causes confondues. Les troubles cardiaques trouvent leur origine dans la conjugaison de plusieurs facteurs comme la sédentarité, le tabagisme, l’hypertension artérielle, l’alimentation, etc. Les fonctions biologiques du cholestérol sont telles qu’on peut le considérer comme une substance utile pour la santé.

 

(1) C’est ce qu’af rment, entre autres, Michel de Lorgeril, cardiologue, chercheur au CNRS, Philippe Even, rhumatologue, professeur émérite à l’université Paris Descartes ou encore le Dr Malcom Kendrick (Société européenne de cardiologie).

(2) Voir à ce propos les travaux de John White et David Goltzman, chercheurs à la Faculté de Médecine de l’Université MC Gill, Montréal.

(3) Source : Professeur Djousse L., et Gaziano, J.M., Circulation, Edition en ligne accélérée, Boston

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