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Les LED sont-elles vraiment écologiques?

Les LED sont-elles vraiment écologiques?

Le prix Nobel de physique a récompensé le 7 octobre 2014 les Japonais Isamu Akasaki, Hiroshi Amano et l’Américain Shuji Nakamura, inventeurs de la diode électroluminescente, « une invention qui permet des économies d’énergie très importantes », indiquait le jury. Inventées dans les années soixante, les LED sont des composants électroniques capables d’émettre de la lumière lorsqu’ils sont traversés par un courant électrique. D’où leur nom de 
Light Emitting Diodes (LED).

Économie d’énergie

Les LED se distinguent par leur rendement lumineux, soit la quantité de flux lumineux qu’elles émettent par rapport à leur consommation. Le rendement lumineux des LED blanches de dernière génération est ainsi supérieur à celui des anciennes lampes à incandescence et à celui des lampes fluocompactes. Il est cependant moins élevé pour les LED de couleur ou diffusant un blanc chaud.

Vu leur rendement, les LED affichent du même coup une consommation électrique faible, voire très faible, de quelques dizaines de milliwatts à quelques watts pour les modèles domestiques. Par rapport aux lampes à incandescence et halogènes, elles permettent de réduire jusqu’à 80 % la consommation d’électricité et possèdent encore d’autres avantages très intéressants. Elles s’allument et s’éteignent de façon quasi instantanée, ne craignent pas les allumages à répétition et donnent immédiatement leur puissance maximale. Elles chauffent peu, du moins pour les modèles d’une puissance inférieure à 1 watt, supportent différentes sortes de tensions électriques et font preuve d’une excellente fiabilité (résistance aux chocs et aux vibrations). Enfin, elles possèdent une longue durée de vie, équivalente à celle des fluocompactes, soit de 15 000 à 50 000 heures selon les conditions d’utilisation.

En ville ou à la maison

Les LED trouvent désormais leur place dans à peu près tous les luminaires standards, et leur faible encombrement permet aussi de les utiliser pour des applications totalement nouvelles, créatrices d’ambiances colorées : plinthes, murs, miroirs, meubles, façades et même douches.

Dans le domaine de l’éclairage public ou automobile, 
elles sont en passe de remplacer les technologies gourmandes en énergie. Lucibel, un des spécialistes français du secteur, qui fournit depuis cet été le groupe PSA Peugeot Citroën, annonce ainsi une progression de 66 % de ses ventes nationales pour le premier semestre 2014 par rapport à la même période de l’année précédente. 
Au moins six villes européennes sont ainsi déjà passées au LED pour l’éclairage urbain, dont Lyon, Grenoble ou Malines en Belgique.

Lumière froide et effet nocifs ?

Bien sûr, comme toute technologie, les LED ne sont pas parfaites. Un de leurs principaux inconvénients est lié à leur rendu des couleurs. Les blanches émettent en effet une lumière bleutée froide. Un inconvénient partiellement corrigé puisqu’on trouve aujourd’hui des LED dont le rendu s’approche de celui des halogènes, qui produisent une lumière nettement plus chaude.

L’autre reproche souvent fait à ces lampes est leur caractère directionnel, concentré (effet spot). 
C’était en tout cas vrai pour les premiers modèles. Il existe désormais des LED avec un angle de distribution lumineuse nettement plus large (de 100 à 140 degrés). Ces lampes sont également assez chères à l’achat, avec une qualité et une durée de vie assez variables.

Peu énergivores, les LED sont-elles ainsi plus écologiques que les autres formes d’éclairage ? Si elles ne contiennent pas de mercure, à l’inverse des lampes fluocompactes, elles renfermeraient, selon une étude parue en 2010, de l’arsenic, du plomb et une douzaine d’autres substances potentiellement problématiques. Leur faible consommation pourrait aussi inciter l’usager à les laisser allumées plus longtemps que nécessaire, réduisant dans la foulée leur bénéfice 
écologique. 



Ophtalmo

 Attention à la DMLA !

 Question santé, un rapport d’expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a identifié un risque potentiel lié aux LED, notamment à leur forte luminance et à la proportion élevée de lumière bleue qu’elles émettent. Selon leurs résultats, la lumière bleue représente un facteur de risque de vieillissement précoce de l’œil et d’une maladie nommée dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). À noter toutefois : les LED ne sont pas les seules sources de lumière bleue. On en retrouve en grande quantité dans la lumière du jour. Certaines sont d’ailleurs aujourd’hui équipées de filtres qui protègent des effets nocifs de ce type de lumière.

 

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