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"Happy Thérapie" : rire davantage, la clé de l'écologie émotionnelle

Pour être davantage soi-même et rendre plus heureux son entourage, « Happy Thérapie » se propose de nous apprendre à maîtriser l'art de sourire. Signé par les auteures du "Rire pour les Nuls" et préfacé par Yves-Alexandre Thalmann, spécialiste de la psychologie positive, l'ouvrage nous livre les clés, chapitre par chapitre, pour « remettre du soleil dans [sa] vie » : au bureau, en famille, en vacances et même au lit, la bouderie, c'est fini ! Et c'est une question d'écologie. 

On y trouve des paroles de sagesse pour s'éduquer à ce sourire intérieur authentique, celui qui peut ouvrir la porte aux plus belles poilades. Astuces, idées et exercices sont à pratiquer pour se remettre d'aplomb avec ses émotions dans des situations où la « bouderie » menace.

Rire et plaisir au travail

Au bureau, cet « univers parallèle » où les rapports semblent régis « par des lois qui n'existent pas ailleurs », on gère les conflits avec les règles d'or habituelles : s'expliquer clairement, ne pas hausser le ton, laisser l'autre s'exprimer jusqu'au bout, parfois prendre le temps du recul. Mais surtout, on fait une petite place au rire. Pour y entretenir la bienveillance : comme nous l'expliquait Martine Medjeber récemment, rire est un moyen de bâtir des relations de qualité. Et le monde du travail est concerné comme tout milieu où des humains interagissent. 

Le travail, ce « microcosme particulièrement intéressant » pour les auteures, est donc un terrain privilégié pour exercer son sens relationnel. Le travail d'équipe est un « jeu collectif qui s'appuie sur les complémentarités de chacun ». Bosser sérieusement n'exclut pas l'humour, arme fatale contre les agaceries, ni le plaisir. De même, la hiérarchie dans les rapports ne peut se priver de la bienveillance, même s'il est conseillé aux entreprises de s'ouvrir à des techniques de management plus transversal. « Investir dans le bien-être du personnel, c'est investir dans le succès de l'entreprise ». Respect des règles établies, confiance dans le savoir-faire des autres, explication objective en cas de désaccord restent les clés d'une vie harmonieuse dans ce milieu « qui a parfois des allures de grande famille ».

En famille, bouder n'est pas jouer

La famille, justement, c'est là que tout s'apprend ! La psychothérapeute et la journaliste, familière elle aussi des clubs de rire, lui consacrent également un chapitre, dont le titre semble s'adresser aux enfants : bouder n'est pas jouer ! Évidemment, cette épigraphe est pour nous. S'abandonner à laisser vivre l'enfant qui est en soi, mais pour les bonnes raisons (pas pour bouder !), est une clé qui traverse le livre.

En famille, lorsque l'ambiance est tendue, on propose à chacun à de « faire un petit discours pour dire son plaisir d'être là, en mettant la langue entre les dents du bas et la lèvre inférieure ». Face aux petits boudeurs, on recourt à ces classiques, parfois revisités : la fourchette qui fait l'avion, la petite bête qui monte ou la tâche « pistache ». Les ados et leur « monde sans paroles » ne sont pas oubliés. Ni les amoureux fâchés.

Slow sex : rire au lit

La soupe à la grimace en couple fait l'objet aussi d'un long développement. Le jeu de la barbichette (« je te tiens »...) retrouve son utilité pour venir à bout des situations conflictuelles. Au lit, on pratique le slow sex, ou le difficile art d'aimer. Tenté(e) d'emmener votre conjoint à « l'auberge du cul tourné » ? Pour venir à bout de la bouderie dans l'intimité, repensez aux chatouilles et aux chahuts de l'enfance...

Un manuel pratique d'intelligence émotionnelle

Dans les chapitres suivants sont proposés des exercices pour repérer ce qui nous fâche, apprendre à exprimer sa gratitude, comprendre son langage non verbal et celui des autres, savoir où se loge notre « intelligence de coeur » ou encore faire le point sur le rire dans sa vie. « Happy Thérapie » devient un manuel pratique d'intelligence émotionnelle.

Dès les premières pages, il cite Catherine Dumonteil-KremerJouons ensemble... autrement »), Xavier Pommereau, spécialiste des adolescents, mais aussi la psychanalyste Claude Halmos, Laurence Pernoud pour les enfants ou encore les ouvrages « Arrête de bouder » (de Marie-France Cyr, enseignante à l'Université du Québec à Montréal) et « Comment gérer les personnalités difficiles » (François Lelord et Christophe André, Odile Jacob, 2000).

« Les psychologues s’accordent à dire que le quotient intellectuel entre seulement pour 20% dans les facteurs déterminants de la réussite sociale, tandis que les 80% restants proviennent d’autres facteurs, notamment de l'intelligence émotionnelle », nous écrit Martine Medjber. Partout,  « il est nécessaire de nous réconcilier avec nos émotions, car elles sont indispensables à notre bonheur, mais aussi à notre réussite matérielle. » C'est la raison d'être de son nouvel ouvrage.

Une question d'écologie

Point de vue intéressant des auteures, il s'agit en fait de pratiquer une forme d'écologie personnelle : on transforme ses émotions, on les recycle à des fins positives et on prive ainsi son petit monde de nos bouderies inutiles. Le sujet est amené par le biais des catastrophes écologiques, qui doivent non seulement nous faire relativiser les petites misères qui nous conduisent à grimacer, mais aussi nous inspirer pour comprendre ce qui se joue en nous. « Chacun le sait aujourd’hui, refouler ses émotions, c’est s’exposer à l’angoisse, à l’anxiété, voire au développement de certaines maladies. Il est donc indispensable, pour gérer ses états d’âme et vivre harmonieusement avec ses émotions, de stimuler notre joie de vivre », explique Martine Medjber. Ce guide s'y emploie de façon légère et simple. Retrouver le sourire en mode durable. 

Le livre : « Happy Thérapie », de Martine Medjber-Leignel et Joëlle Cuvilliez, préface d’Yves-Alexandre Thalmann, Éditions Eyrolles, 2016 (176 pages, 13,90 €).

 

Définition

L'intelligence émotionnelle, c'est quoi ?

« La découverte de l’intelligence émotionnelle repose sur les observations de l’Américain Joseph Ledoux. Il démontre, dès 1990, qu’une part de nos émotions échappe à tout contrôle rationnel, nous écrit Martine Medjber. 
Cela explique pourquoi nous avons parfois tant de peine à maîtriser notre colère, notre jalousie, notre peur, etc.
 Une théorie de l’intelligence émotionnelle a ensuite été développée par Peter Salovey (Yale) et John Mayer à l'Université du New Hampshire. Dans "L’intelligence émotionnelle. Accepter ses émotions pour développer une intelligence nouvelle" publié en 1995, Daniel Goleman explique que la maîtrise de soi, l’autodiscipline, la persévérance et l’empathie sont des qualités indispensables à la réussite de l’individu ; elles dépendent essentiellement du fonctionnement émotionnel.
 Il insiste sur la nécessité d’éduquer émotionnellement les enfants, d’utiliser l’émotion pour éduquer, et d’éduquer les émotions elles-mêmes.» 

 

 

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