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Multiplier ses plantes

Multiplier ses plantes

Récolter ses graines

Sur pied, laissez mûrir les capsules de graines des annuelles (œillets d’Inde, nigelles, cosmos) : celles-ci sont vertes et molles, puis durcissent et passent au brun. Les fleurs s’ouvrent alors d’elles-mêmes. Récoltez les graines, étalez-les sur un papier journal sur une table dans un endroit sec et aéré pour qu’elles puissent sécher. Après avoir éliminé les résidus de feuilles et de pétales, mélangez-les avec du gros sable et ensachez-les dans des enveloppes de papier kraft que vous annoterez soigneusement. Vos futurs semis doivent être stockés dans un endroit sec et frais, type cave. Sinon, rassemblez-les dans une boîte hermétique et placez-la dans un bac au bas de votre réfrigérateur.

Bouturer ses plants

Le bouturage constitue une méthode de multiplication végétative très simple que certaines plantes tolèrent parfaitement : les pélargoniums (géraniums de nos balcons) et les fuchsias, ainsi que les petits ligneux tels les buis et les fusains. Choisissez une tige de l’année verte et tendre sans fleurs et prolifère. Coupez un rameau de 10 à 15 cm juste en dessous d’un nœud avec un sécateur désinfecté. Supprimez les feuilles et les pousses latérales de la partie qui sera enterrée. Plongez éventuellement la base dans une poudre dite d’hormone de croissance vendue en jardinerie. Plantez les boutures dans une caissette de terreau bien aéré et veillez à maintenir un bon niveau d’humidité. Au début de l’hiver, rempotez vos sujets dans un endroit hors gel, sec, aéré et sombre, jusqu’à ce que vous puissiez les placer en pleine terre.

Multiplier ses vivaces

Ces sujets s’étoffent d’année en année jusqu’à former de grosses touffes. Divisez tous les ans les condimentaires et aromatiques, tous les trois ans les plantes à fleurs, pour leur redonner de la vigueur. Dégagez les racines du pied mère à l’aide d’une fourche en gardant le plus de terre possible, ce qui facilitera la reprise. Selon l’allure de la touffe d’origine, divisez-la en deux à trois éclats d’un coup sec et précis avec une bêche. Laissez le plant initial en place. Dégagez à la main les autres mottes en démêlant bien l’écheveau de racines. Plantez ces éclats dans un mélange de terreau et de terre de jardin individuellement dans de grands pots, le temps de les choyer avant de les mettre en place au printemps.          

Miser sur l'échange

Début novembre, des trocs de graines et plants sont organisés à travers toute la France. Grâce à des échanges gratuits, ils permettent d’obtenir de nouvelles plantes. De nombreux réseaux animés par des bénévoles existent également sur l’internet.

 

Les conseils d'un spécialiste

Audrey Funten a créé sa pépinière, La Rosée, il y a à peine trois ans en Loire-Atlantique et elle est déjà reconnue nationalement. Son charmant jardin de démonstration est niché au fond d’un vallon, entre un bois de chênes et un ruisseau d’eau claire. Elle y vend un tiers de sa production, un tiers sur internet et le reste lors des fêtes des plantes. Elle y a mis en scène 350 vivaces élevées à la dure : en plein air, sans arrosage systématique ni produit chimique (sa production est certifiée AB). La clef du succès ? « À chaque plante correspond un mode de duplication. L’ancolie a beau être une plante vivace, elle se ressème très facilement. Les lavatères se multiplient par boutures. Quand au pavot d’Orient, il suffit d’enterrer un bout de racine. C’est le substrat qui est le gage du succès. Il doit être composé au moins pour moitié de terre du jardin. Si l’on ne met que du terreau, celui‑ci asphyxie les racines. Pour assurer le drainage, on ajoute en outre une bonne poignée de gros sable ou de perlite. »


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