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Accoucher dans l’eau tout en douceur

Accoucher dans l’eau tout en douceur

Voici quelques décennies, le célèbre obstétricien Michel Odent initiait le concept des piscines d’accouchement. Depuis lors, l’accouchement dans l’eau s’est particulièrement bien développé en Belgique et en Norvège. Encore peu répandu en France, il commence à y connaître un engouement certain. Pratiqué dans certains hôpitaux et dans certaines maisons de naissance, l’accouchement se déroule dans une grande baignoire, parfois transparente. La salle d’accouchement aquatique est spécialement aménagée pour favoriser une totale décontraction, dans un environnement spécifiquement non médicalisé, et donc moins générateur de stress.

Le déroulement

Lorsque les contractions deviennent douloureuses, la future maman est installée dans un bain de dilatation où la température de l’eau se situe entre 34 et 36 °C. Au moment de l’expulsion, elle peut choisir de mettre son bébé au monde soit hors de l’eau, soit dans l’eau (37 °C) si elle s’y sent bien et qu’aucune complication ne survient. Le papa peut parfois accompagner la maman dans l’eau. Il se place alors derrière elle et l’aide lors des contractions. À sa naissance, le bébé peut rester jusqu’à une minute sous l’eau. Il est ensuite posé nu sur la poitrine de sa maman pour favoriser les premiers échanges, les contacts peau à peau, les caresses et les baisers.

Les avantages

Une douceur enveloppe la future maman et l’enfant. Le premier contact du bébé avec son nouveau monde est moins violent. Et la coupure moins brutale. Le passage est adouci par cet autre contact avec un liquide tiède qui a la même température que celui du corps et qui rappelle le liquide amniotique dans lequel a baigné le fœtus durant 9 mois. L’eau provoque un effet d’apesanteur qui permet une plus grande mobilité de la maman et lui donne une sensation de légèreté. Autre vertu de l’eau : son effet relaxant détend les muscles, facilite et accélère la dilatation du col de l’utérus tout en diminuant les douleurs liées aux contractions et ensuite à l’expulsion. La capacité respiratoire de la maman augmente et sa tension artérielle diminue, ce qui procure aussi un bien-être supplémentaire au bébé.

Bébé en sécurité

Bébé est sous haute surveillance: des moniteurs spécialement conçus pour fonctionner dans l’eau permettent de suivre le rythme cardiaque fœtal. Au moment de sa naissance, il arrive dans un milieu qui ressemble au sien avant d’être remonté tout doucement à la surface de l’eau. Il ne peut pas se noyer sous l’eau car son réflexe de respiration se produit seulement lorsque sa tête émerge de l’eau et que ses poumons entrent en contact avec l’air.


Contre-indications

Pour qu’une femme puisse accoucher dans l’eau, la grossesse doit se dérouler normalement et l’accouchement doit avoir lieu à terme, sans pathologie ni anomalie. Cela concerne environ 85 % des femmes. En cours de travail, des contre-indications peuvent empêcher l’accouchement aquatique : l’hypernervosité, l’hypersensibilité de la maman ou le fait qu’elle se sente mal à l’aise en milieu aquatique, sa fatigue générale, la nécessité d’une perfusion ou d’une péridurale, des pertes anormales de sang, un mauvais monitoring fœtal, un liquide amniotique très méconial.

Préparation nécessaire

Une préparation prénatale aquatique est indispensable pour réaliser un accouchement dans l’eau. Généralement cela débute au cinquième mois de la grossesse et l’objectif principal est d’apprendre à la maman à se relaxer et à bien respirer en plus de se muscler. L’haptonomie est également indiquée avant un accouchement aquatique. Il s’agit donc d’une préparation physique et psychologique qui favorisera davantage encore un accouchement en douceur. 

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