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Le Roundup nous empoisonne

Le Roundup nous empoisonne

Trois Français sur dix présenteraient dans leurs urines des traces de glyphosate, l’herbicide le plus utilisé dans le monde. C’est ce que laisse supposer un test réalisé récemment par l’association Les Amis de la Terre, sur dix volontaires. Ces résultats concordent avec ceux de tests menés dans dix-sept autres pays européens, qui montrent que 44 % des échantillons d’urine analysés contiennent des traces de glyphosate. C’est la première fois qu’un tel test est mené en Europe pour détecter la présence dans le corps humain de ce désherbant, commercialisé principalement par Monsanto sous le nom de Roundup.

Champs contaminés

Le Roundup est employé par les agriculteurs, les collectivités locales et les jardiniers. Certaines plantes OGM, importées en Europe pour nourrir les animaux d’élevage, sont également généreusement traitées avec cet herbicide… Malgré cela les autorités gouvernementales ne contrôlent que rarement sa présence dans les denrées alimentaires ou dans l’eau. Alarmant au regard des résultats de l’étude réalisée l’an dernier par le Pr Séralini. Actuellement, quatorze OGM sont d’ailleurs en attente d’autorisation pour être cultivés en Europe. Selon certaines études, les volumes de glyphosate utilisés en Europe pourraient alors augmenter de 800 %.

Par ailleurs, les résultats de la vaste étude publiée en juin par l’INSERM pulvérisent les arguments encore fréquemment employés par les industriels pour nier l’implication des pesticides dans l’augmentation du nombre de cas de maladies graves. Un SOS lancé aux politiques.

Pesticides dangereux : l'Inserm confirme

L’INSERM, le 13 juin, a publié ce résultat sans appel de ses recherches sur le lien entre pathologies et exposition aux pesticides. Cette étude appelle à de nouveaux travaux notamment sur les « effets cocktails » des molécules aujourd’hui utilisées massivement par l’agriculture conventionnelle. Elle conclut, en rassemblant des données issues de nombreux pays, à la responsabilité des pesticides dans une augmentation « significative » des cancers, maladies du sang, troubles neurologiques et malformations.

Sans surprise, le risque de ces maladies est accru chez les agriculteurs et personnes résidant à proximité des zones agricoles, c’est-à-dire 15 % de la population française.

Un seul exemple tiré de cette étude, que l’on espère voir suivie d’une réaction des plus verts (sinon des plus courageux) de nos politiques : en Gironde, une région viticole très touchée par les pesticides, l’incidence des tumeurs du système nerveux est trois fois plus importante que sur l’ensemble du territoire. Et cette incidence a augmenté de 17 % entre 2000 et 2007.

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